La Dépèche.fr / Vie locale, Gers / Publié le 06/05/2000
Pilote de pointe, Bertrand Sebileau est aussi le porte- parole du peloton notamment en matière de sécurité.
A bientôt 40 ans (il les fêtera le 11 septembre), Bertrand Sebileau reste un des pilotes les plus rapides du circuit. Ainsi aux récentes 24 Heures du Mans, il s’est offert et la pole position et le meilleur tour en course. Pour autant Le Mans 2000 ne restera pas un bon souvenir. Il a lourdement chuté et lui qui restait sur deux victoires consécutives, n’a pu empêcher l’équipe Kawasaki dont il est l’un des pilotes officiels, de subir la loi des autres, de Honda surtout. « Un week-end galère » dit-il pour résumer cette contre- performance mancelle.
Retour en Superbike
Déjà en vue dans le Superbike 98 (il fut vice-champion de France), B. Sebileau qui s’est intéressé au Stocksport l’an passé (5e au final), revient dans la catégorie reine du championnat de France. Avec de légitimes ambitions…
« Pour le titre on verra, d’abord gagner une course… ». Il a terminé deux fois second lors des quatre premières confrontations et il confirme que son coéquiper Ludovic Hulon (deux victoires), Jean-Marc Deletang (Yamaha) et Frédéric Protat (Ducati) une victoire chacun, sont les plus sérieux prétendants. Un rang auquel il compte se hisser dès la course de demain.
Cela étant tous les copains pilotes l’ont hissé pour cette saison au rang de sage, de « délégué ». Non je ne suis pas le Krazucki du sport moto, le syndicaliste du peloton dit-il. Seulement le porte-parole qui intervient auprès des organisateurs et autres instances officielles lorsqu’il y a matière. « Ça peut être lié à des problèmes de confort, d’horaires, d’organisation mais c’est surtout en matière de sécurité que le délégué doit mériter la confiance des autres compétiteurs. Ici comme ailleurs, j’ai effectué avec le directeur du circuit un tour de piste très détaillé pour inspecter tous les endroits qui pourraient présenter un danger. Dégagements trop réduits, absence de protection sur certains obstacles, il faut veiller à tout, il faut prévenir. Je précise que concernant Nogaro, il n’y a pas de difficultés de cet ordre. André Diviès connaît nos problèmes, il s’agit d’un circuit permanent, ici c’est pro… ».
Le guidon pas le volant
Pro comme l’est B. Sebileau qui vit de son métier-passion. « En championnat de France nous devons être une dizaine à vivre uniquement du guidon. Je cours au haut niveau depuis une quinzaine d’années mais c’est depuis 5/6 ans seulement que je ne fais que ça ». Officiel du team Kawasaki France, aidé par Dunlop, Igol, Mig, Byxes, FM, Loisirs Plus Moto et Moto Journal, Sebileau ne lâche même pas le guidon hors boulot. En effet il n’a pas de voiture et par conséquent tous les jours et par tous les temps il taille sa route sur sa Kawa de ville.